Symbole de féminité, le sein est une partie importante du corps de la femme. Après une mastectomie ou une mammectomie, la reconstitution mammaire est une opération recommandée pour des raisons à la fois esthétiques et psychologiques. Outre la reconstitution des seins et du mamelon, il reste encore à refaire les aréoles quelques mois après les premières interventions. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une opération essentielle, elle permet à la patiente de retrouver sa confiance en elle. Découvrez en détail le déroulement de l’opération ainsi que les différentes techniques utilisées.

Qu’est-ce que la reconstitution de l’aréole mammaire ?

La recréation de l’aréole et du mamelon est la dernière étape de la reconstitution du sein après une mastectomie. Elle est réalisée 3 à 5 mois après la reconstitution mammaire. Cette intervention permet de recréer l’aréole et le mamelon. On la pratique souvent après la phase de traitement du cancer du sein pour cacher la cicatrice reduction mammaire. Même si elle n’a aucun caractère obligatoire, la reconstitution de l'aréole permet de redonner un aspect naturel et esthétique pour les seins de la patiente et de lui redonner confiance en elle.

Pour un résultat qui se rapproche le plus possible du naturel, il faut que la technique utilisée soit des plus rigoureuses. En premier temps, les aréoles adhésives seront privilégiées en attendant que la reconstitution mammaire soit réalisable. En effet, on ne peut positionner avec précision l’aréole et le mamelon qu’une fois la symétrie entre les deux mamelles suffisamment bonne. Une fois l’aréole placée, il sera par la suite difficile à enlever. L’intervention peut être réalisée par une greffe de la peau ou en traçant une aréole mammaire maquillage permanent.

Les différentes techniques pour la reconstitution de l’aréole et du mamelon

Finis les mamelons sans aréoles et la cicatrice reduction mammaire très visible. Dorénavant, il existe plusieurs méthodes pour recréer l’aréole du sein. On peut avoir recours au tatouage de la peau, greffer des fragments de l’aréole de l’autre mamelle, ou encore greffer une partie de peau de la cuisse ou du vagin.

Quant au mamelon, on peut le reconstruire en greffant la moitié de celui de l’autre sein, soit en greffant d’autres parties du corps. On peut aussi utiliser une partie de la peau du sein recréé. Néanmoins, le mamelon reconstitué n’aura pas la même sensibilité qu’avant, et la couleur de l’aréole et du mamelon peut ne pas ressembler à celle de l’autre sein.

Dans le cas de l’aréole mammaire maquillage permanent, le professionnel doit manier à la perfection son équipement. Les aiguilles dont se sert l’expert doivent être spécialement conçues pour la tâche. Pour que le maquillage couvre bien la cicatrice, il faut également que le pigment de la couleur de l’aréole soit disponible.

Les étapes de la reconstitution de l’aréole mammaire

Avant l’intervention, la patiente doit s’entretenir avec son médecin pour discuter de toutes les étapes et des détails de son opération. Après l’analyse de son dossier, on peut lui donner un calmant en cas de besoin. Puis on met en place une perfusion composée des médicaments nécessaires à l’intervention avant de lui administrer une anesthésie locale.

Généralement, la reconstruction de l’aréole est réalisée en prélevant un peu de peau au niveau de l’aine ou toute autre partie du corps ayant une pigmentation plus foncée. Mais il est également possible de recourir au maquillage permanent. En ce qui concerne la reconstitution du mamelon, on peut procéder à la greffe d’un morceau de l’autre sein si la poitrine est assez généreuse. La durée de l’opération varie entre 40 et 60 minutes.

Les suites opératoires et les éventuelles complications

L’opération pour la reconstruction de l’aréole mammaire est assez rapide et ne nécessite pas forcément un arrêt de travail, même si celui-ci peut être recommandé dans certains cas. L’intervention étant un ensemble de petits gestes simples et peu douloureux, il suffira de calmer les sensations de douleur ressenties avec des antalgiques. Aussi, les soins nécessaires à la suite de l’intervention peuvent être réalisés par la patiente elle-même, comme l’application journalière des compresses sur la greffe, par exemple. Néanmoins, il faudra faire preuve de prudence lorsque l’on prend une douche, car on doit bien veiller à ce que la greffe ne soit pas trop mouillée dans les premiers jours. Après une vingtaine de jours, les points de suture pourront être retirés, sauf avis contraire du médecin. Les cas de complications postopératoires étant très exceptionnels, il s’agit en général d’une intervention sans danger. Les seuls risques notables sont le rejet de la greffe ou encore une légère déformation de la cicatrice après l'opération.